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YVONNE GUÉGAN

BIOGRAPHIE

Née le 8 avril 1915 à Paris, Yvonne GUEGAN n’a jamais connu son père, Louis GOUTS, architecte, mort au combat. Sa mère se remarie avec Paul GUEGAN, chercheur à l’Institut Pasteur. Il adopte Yvonne et s’installe à Caen en 1919 en ouvrant une pharmacie, rue de Vaucelles.

À 8 ans, elle commence des études classiques au Lycée Pasteur, et débute l’apprentissage de l’Anglais, de l’Italien et plus tard de l’Espagnol. Son professeur de dessin, Mademoiselle Grenthe, la remarque et lui fait rencontrer Lucien Simon, professeur des Beaux Arts à Paris. Ce dernier l’incite à passer le concours d’entrée, qu’elle obtient en 1935. C’est à cette époque qu’elle décide de devenir peintre et s’installe au foyer international du Boulevard Saint-Michel.


Elle étudie le dessin, la peinture et l’art de la fresque et se fait remarquer par son dynamisme, sa drôlerie, son caractère frondeur et volontiers contestataire. Traits de caractère qu’elle conservera tout au long de sa vie.

La déclaration de la seconde guerre mondiale la fait revenir à CAEN auprès de ses parents. C’est alors qu’elle fait la connaissance de Jean Daligault, prêtre… peintre et sculpteur. Ils confrontent leurs connaissances et leur idée de l’Art. Yvonne sensible à cette intelligence hors du commun est subjuguée, et n’aura de cesse de faire connaître l’oeuvre remarquable dont elle deviendra l’héritière. Elle en fera don au musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.


Pendant la guerre, Yvonne ne cesse de dessiner et de peindre. Elle témoigne ainsi de CAEN détruit (18 de ses oeuvres ont fait l’objet d’une donation au Conseil Général du Calvados). Pendant cette période, le 22 rue Géo Lefèvre à Caen, devient le lieu de rendez-vous de collectionneurs, d’avocats, de médecins, d’artistes encore en herbe… on y parle peinture, on refait le monde, et l’on y rit beaucoup.

Après la guerre, elle donne des cours de peinture à l’Ecole Normale et des conférences à l’Université d’été pour les étudiants étrangers. De 1946 à 1980, elle parcourt l’Europe l’Allemagne, la Suède, l’Espagne, les Canaries, la Sicile, l’Italie, la Suisse, … avec ses fusains et ses couleurs, sac au dos, et réalise bon nombre de dessins et d’aquarelles sur le motif.

SES GRANDES PÉRIODES

Les voyages (Années 50)

Yvonne a parcouru tous les pays bordant l’hexagone, l’Angleterre, le Maroc, la Suède, … sac au dos, peignant sur le motif. Elle a produit un nombre considérable d’aquarelles (plus d’une centaine par voyage), style dans lequel elle excellait.

Les grands travaux (Années 70-90)

Dès la mise en place par André Malraux (Ministre de la Culture) du dispositif “1% travaux“ (qui impose de consacrer 1% du coût d’un édifice public à une commande artistique), Yvonne Guégan a concouru et a participé activement à l’enrichissement du patrimoine local et régional (Églises, écoles, bâtiments publics, …). Fresques en céramique, peintures, … sont visibles dans de nombreux édifices de Basse-Normandie notamment.

 

Outre ces grandes périodes, Yvonne Guégan était constamment en recherche d’évolution, de diversité, de nouveauté, … que ce soit dans les formes, les couleurs, les matériaux, etc… Elle ne s’est jamais revendiqué d’un courant quelconque ; elle était elle-même : « Un Guégan est un Guégan ! ». Que ce soit une nature morte, un portrait, un paysage, un scène de la vie quotidienne, … on peut aisément reconnaître son style. Enfin, parfois, on retrouve son oeuvre dans des lieux inattendus : sur le Ferry de la Brittany Ferries (Le Mont Saint Michel) ; au siège de la société Rhône Poulenc…

1915 - 1960

Le Débarquement et les ruines des bombardements (Années 40)


Émerveillée — bien que consciente du drame — par le parachutage de milliers d’hommes dans le ciel de Caen et impuissante devant le désastre elle parcourt les ruines, ses carnets de croquis à la main et devient, par là-même, témoin de la ville détruite. 20 toiles et dessins seront donnés au Conseil Général du Calvados en 2002.

Les voyages (Années 50)
Yvonne a parcouru tous les pays bordant l’hexagone, l’Angleterre, le Maroc, la Suède, … sac au dos, peignant sur le motif. Elle a produit un nombre considérable d’aquarelles (plus d’une centaine par voyage), style dans lequel elle excellait.

1960 - 1980

Guillaume le Conquérant (Années 60)
Yvonne a toujours pensé que Guillaume le Conquérant était un personnage extraordinaire et dont l’image n’était pas mise en valeur par la région.(elle le déplorera jusqu’à la fin de sa vie). Aussi, répond-elle en 1966 à l’appel de Falaise qui sollicite les artistes pour la réalisation d’invitations pour les fêtes du 900e anniversaire du sacre de Guillaume.Elle peint plusieurs toiles et exécute de nombreux dessins et aquarelles qui font aujourd’hui partie de la collection du musée de Normandie.

Les grands travaux (Années 70-90)

Dès la mise en place par André Malraux (Ministre de la Culture) du dispositif “ 1% travaux “ (qui impose de consacrer 1% du coût d’un édifice public à une commande artistique), Yvonne Guégan a concouru et a participé activement à l’enrichissement du patrimoine local et régional (églises, écoles, bâtiments publics, …).

1980 - 2005

La douleur (Années 80)
L’une de ses amies, tombée dans une très grave dépression à la suite du décès de son mari, est hospitalisé à l’hôpital psychiatrique de Caen. Yvonne lui rend visite très régulièrement et, les scènes auxquelles elle assiste la trouble profondément. De retour à son atelier, elle se décharge de cette douleur entrevue par une série de dessins remarquables qui font l’admiration de tous les psychiatres. Une œuvre qui est utilisée par les professionnels…

L'Humour
Depuis toujours, Yvonne aime observer ses contemporains, s'amuser des petits et grands tracas qui ponctuent les journées, rire des travers de chacun. Quelques traits de crayon rehaussés d'aquarelle témoignent de son regard pointu sur la vie, où l'absurde côtoie souvent le tragique.

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