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LA FONDATRICE

Née quelques années avant le début de la seconde guerre mondiale, Jocelyne Schoff Mahler d’origine alsacienne, connaît dès son plus jeune âge l’exode à la suite des bombardements de sa ville natale par les Anglais entre 1940 et 1941. Elle transit dans différentes communes Brexent (Nord), St Etienne du Rouvray (Rouen-Haute Normandie), Saint Germain en Laye (Yvelines).

Elle voit et connaît très peu son père Raymond résistant communiste activiste. Sa mère Violette gérante de magasin de Luxe devient 1ère secrétaire des Femmes Françaises de la Libération, elle organise le 1er Bal de la Libération, ses spectacles sont très appréciées. Jocelyne se souvient très bien de cette belle époque, du chewing-gum, des moments d’ivresse et de joie sur les genoux des anglais, de sa rencontre avec Francis Blanche, qui proposera à sa mère d’emmener Jocelyne dans la tournée d’une de ces créations.

En 1945, Jocelyne retourne à Boulogne sur Mer, elle sera gardée par ses grands-parents maternels à la suite du divorce de ses parents et pour les raisons de responsabilités professionnelles de sa mère, nouvellement promue gérante d’un magasin de luxe à Caen.

Jocelyne est une enfant très éveillée. Freinée pendant 3 ans par le choix d’orientation de sa mère, ce sera l’occasion pour elle de développer son sens artistique (Théâtre et Chant) avant d’obtenir son Certificat d’Etudes.

Dans cette même période, sa Mère s’éprend d’un très bel homme Raymond Bonnenfant, ingénieur maison chez Ispano, ce danseur de tango fidèle du Balajo (Paris), est également passionné par la Photographie. Il initie Jocelyne à l’image, quitte son travail pour suivre par amour sa nouvelle famille recomposée.

En 1950, Jocelyne continue sa scolarité à Caen, alors que son désir d’orientation vers les études classiques et scientifiques (pour évoluer dans le milieu médical) est très fort, Jocelyne subit une orientation arbitraire et obtient son BAC Technique au Lycée Malherbe (anciens locaux en baraquements de la Mairie de Caen). Elle en profite également pour participer à des activités périscolaires et notamment à la Danse Classique dispensée par la Professeure Suzy Lemaitre.

En 1953, Jocelyne entre aux Beaux-Arts, mais doit arrêter pour des raisons de santé. BAC en poche, Jocelyne se lance dans une première expérience professionnelle en tant qu’aide comptable à la Fiduciaire de France.

L’année 1955 est marquée par le décès de son grand-père maternel et par un problème de santé qui l’oblige à rester allongée dans une coquille pendant 3 mois. Convalescence passée, Jocelyne persévère dans le monde de l’Image et entre à Central Photo au département pilote labo couleur Gevaert avant d’être débauchée par Photo Alfa.

C’est en 1957 que Jocelyne rencontre celui qui deviendra le père de ses enfants, Michel Mahler, fils d’Emile Mahler l’ingénieur émérite Lyonnais. Jocelyne reçoit comme cadeau de mariage sa première Caméra 16 mm et réalise avec la complicité de son amie influente Marguerite Vacher son premier court métrage « Tu enfanteras dans la douleur » primé à Carcassonne.

La naissance de sa première fille Christine en 1958, lui offrira une belle parenthèse avant la réalisation de son 2ème court métrage « l’Enfer » sur le Val d’Enfer des Baux de Provence, ce film reçoit un prix en Belgique en 1960.

En 1963, Sous l’influence de la Famille de Faucigny, Michel et Jocelyne Mahler deviennent les pionniers de l’artisanat expérimental d’art contemporain reconnu par la Société Rhône Poulenc pour leurs travaux en polyester dénommé laque de synthèse.

Naissance de sa seconde fille Sylvie en 1964… Ces deux enfants sont jusqu’à ce jour passionnés par le dessin et la nature.

En 1969, à la suite du Décès de son Beau-Père Raymond Bonnenfant, Violette sa mère tombe dans une grande et forte dépression pendant 2 ans. L’amour de sa vie disparue, sa maman qu’elle accompagne jusqu’à sa mort en 2002 ne s’en remettra jamais vraiment malgré sa présence et son soutien.

En 1970, Jocelyne se sépare de Michel (le divorce sera prononcé 7 ans plus tard). C’est aussi l’année de sa 1ère rencontre avec Yvonne Guégan à l’occasion d’une visite de la Galerie Drakkar de Ouistreham.

En 1971, Jocelyne crée le Groupe REGAIN avec Serge Mabire (journaliste de Liberté Normandie), afin de dynamiser et valoriser le monde de la culture et les artistes normands. Ils organisent quelques rencontres artistiques importantes (poésie, musique, arts plastiques et visuels) dans des lieux normands comme le Hall de présentation de voitures de la SOCA, l’Atelier de la Girafe, l’Hôtel d’Escoville, le Forum des Arts, l’Echiquier, etc. La Philosophie de l’initiative novatrice étant de créer un Collectif pour sortir les artistes de leurs bulles et les mettre en relation avec les acteurs économiques intéressés par le mécénat culturel et la nouvelle loi de défiscalisation.

Le dynamisme de Jocelyne séduit Yvonne Guégan très enthousiaste et émue par leur complicité grandissante. En 1974, elle obtient auprès du Docteur Duncombe adjoint au maire chargé aux affaires culturelles l’ouverture du Sépulcre comme lieu d’exposition. Elle réalise au sein de la foire de Caen « La Fleur et l’Oiseau », et tout projet ayant trait à la nature correspondant à la demande de Franck Duncombe ornithologue. Jocelyne collabore avec Marguerite Vacher à la Création de l’audiovisuel du musée de Crève-coeur.

Depuis 1976, six ans après des échanges courtois et professionnels, Jean Midot comble jusqu’à ce jour sa vie amoureuse. En 1978, tous deux partent pour une passion commune faire un « break » à la Rochelle en Charentes pour rénover une bâtisse du 16ème siècle près de Rochefort (Puy du Lac). Leur retour à Caen en 1980 est motivé par des raisons personnelles mais aussi par la décision du Pdg de Central Photo Mr Strittmatter qui fait appel à Jocelyne pour la création du poste audiovisuel.

En 1983, à la suite du décès de Mr Strittmatter et de la nouvelle politique de la Société Jocelyne doit quitter son poste et se retrouve à nouveau sur le marché du travail en 1983. C’est la société de communication ITALIC tenue par Jean Michel Gatey qui lui offre une nouvelle opportunité, c’est aussi la période d’une nouvelle aventure artistique en Allemagne à WURZBURG avec son amie Yvonne Guégan pour une exposition « duo photos peintures ».


En 1986, Jocelyne crée VISUAL COMMUNICATION avec la complicité de Jean Midot, sa société de réalisation et de production de films institutionnels, industriels, commerciaux. Jocelyne réalise le film d’une vie, du devenir de l’âme d’une maison, d’un amour, celui d’Yvonne Guégan, en 1992.


Aujourd’hui, devenue légataire de son amie disparue en 2005, Jocelyne poursuit son chemin « vers la sobriété heureuse » émue par la poésie des rencontres et des arts du monde.

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